Altersis surfe sur les vagues du numérique
Malgré la crise sanitaire et une légère baisse d’activité, la PME d’ingénierie informatique ne s’en sort pas trop mal.
“On part du principe que cette année, on fera de la croissance et on rattrapera les 5% qu’on a perdus l’année dernière”, espère Guy Puech, le fondateur d’Altersis.
Aux manettes du groupe Altersis, une société de services en ingénierie informatique qu’il a créée en 2008, Guy Puech a su maintenir le cap durant les deux confinements et surfer sur un marché où les besoins des entreprises en digitalisation et transformation numériques ont explosé durant cette période.
Ce sportif de haut niveau (ceinture noire 4 e dan) qui utilise le code moral du judo pour gérer sa PME aixoise (respect, fierté, honnêteté et engagement) avoue plutôt bien s’en sortir : “Nous sommes, dans le domaine des services numériques, moins touchés que les autres activités. C’est un des quatre secteurs économiques qui se tient pas trop mal. On a perdu un peu de chiffre d’affaire, aux alentours de 5%, et on a gardé une rentabilité à peu près similaire à l’année d’avant. ”
Alors, le télétravail, une aubaine pour les entreprises du numérique ? “C’est de la poudre aux yeux. Vous savez, les grands groupes sont digitalisés, les besoins en digitalisation concernaient les petites structures, les ETI ou les commerces. Cela a accéléré le mouvement. Dès la fin février, 98 % de nos équipes étaient prêtes à télétravailler. Et ceux de nos clients qui n’y étaient pas favorables ne jurent aujourd’hui que par le télétravail.” Plus des trois-quarts des salariés d’Altersis télétravaillent toujours : “Nous organisons des roulements sur site par équipes afin de garder un lien social. Je fais des webinaires tous les deux ou trois mois, en français ou en anglais, pour donner des nouvelles du groupe à l’ensemble de mes troupes. Cela passe bien et chacune de mes entités fait la même chose avec ses collaborateurs. On se garde ce contact mais ce n’est pas la même chose que de se voir, ou d’aller boire un verre.”
Guy Puech pratique la politique du dos rond : “Une fois que la solution sera trouvée et qu’une grande partie de la population sera vaccinée, le coronavirus deviendra comme la grippe un virus maîtrisé ou maîtrisable, l’économie repartira. J’ai la faiblesse de penser que l’année 2021 est quasi morte car on le voit, au vu des courbes actuelles, il y a fort à parier que dans les semaines qui viennent, si ce n’est pas un confinement, on n’en est pas loin.” En entrepreneur avisé et en restant optimiste, il espère qu’en septembre-octobre, on va commencer à voir les prémices d’un nouveau départ. En 2022, on sera à nouveau dans une croissance forte. Ma vision à court ou moyen terme, c’est continuer à faire le dos rond et traverser cette crise et continuer à faire notre boulot avec des activités stables.” Geneviève VAN LEDE
“On poursuit notre croissance externe”
Le sportif entrepreneur a toujours un coup d’avance. Dans le business, cela se traduit par une opportunité de croissance externe à saisir. “Depuis l’année dernière, on est toujours à l’écoute des solutions de croissance externe qui se présentent à nous, soutient le PDG. En début d’année dernière, j’avais toujours quatre ou cinq dossiers à l’étude pour voir comment se porte le marché et trouver la perle rare. En ce moment, c’est plus d’une vingtaine qui sont à l’étude car il y a énormément de patrons qui se posent des questions sur l’avenir.” Ce qui se traduit par de nombreux mouvements de concentrations sur le marché. “On n’a jamais eu autant de possibilités de liquidités avec des niveaux de private equity jamais atteints, poursuit le patron. On a plusieurs dossiers à l’étude en France et à l’étranger, et notre objectif est toujours le même, continuer notre croissance à Paris, développer notre entreprise sur les territoires où on n’est pas présent (l’est, le grand-ouest et le nord ou Rhône-Alpes) et les pays comme l’Allemagne, l’Autriche, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Suisse. Altersis, déjà implantée en République tchèque, Pologne et Tunisie, voit plus grand avec des cibles en France ou à l’étranger.
Voir l’article complet de presse
Article LaProvence du Lundi 25 janvier 2021